Le pisé : outils / étapes de construction
En fonction de la composition des sols dont la terre est extraite, on obtient différents types de pisé, aux couleurs et aux structures variables. On en compte trois sortes différentes : un bon pisé sans caillou, un pisé très argileux pouvant entraîner des fissures et un pisé de cailloux et de sable.
L'eau et l'humidité sont les premiers ennemis du pisé qui se dégrade très vite à leur contact. Aussi, un soubassement, généralement en pierres, briques ou galets, permet d'éloigner la base d'un mur en pisé de l'humidité des sols et une avancée de toiture permet de protéger les façades des intempéries et de l'eau de ruissellement venant du toit. Celles-
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Remparts en pisé à Saint-
Outils et étapes de construction
Tout le travail de mise en œuvre du pisé consiste à lui donner une bonne cohésion. Cela demande une longue et laborieuse élaboration par étapes successives :
D'abord, il faut extraire la terre à pisé sous la terre végétale.
Ensuite, on « frasse » cette terre, c'est-
Dans un premier temps, les aiguilles et lassoniers sont positionnés à intervalles réguliers afin d'accueillir les banches. On dispose un coffrage, nommé la « banche », haut de 90 cm et constitué de clés, de poteaux et de planches, serré par des coins et des cordes.
On remplit ensuite ce coffrage avec une couche de terre argileuse qui contient du sable, du limon et du gravier pour obtenir une épaisseur de 12 à 15 cm. Le maçon à l'aide de son « pisoir », « pisou » ou « dame » compacte la terre et la tasse jusqu'à obtenir une épaisseur de 8 à 10 cm. Ainsi pour faire une hauteur de banchée (80 à 90 cm), il faut une dizaine de couches compactées.
Le maçon décoffre pour permettre à la terre de sécher et de solidifier et recommence la même opération pour la banchée supérieure.
Entre chaque banchée, il coule un lit de chaux qui sert de joint.
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